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Date de création : 23.01.2010
Dernière mise à jour : 17.02.2013
95 articles


Le MILAN Royal

Publié le 12/09/2010 à 17:04 par insectomaniaelevage Tags : milan royal animaux photo de le nature afrique du paris hiver france histoire extrait bande carte queue couples
Le MILAN Royal
Le milan royal s’observe souvent traçant des orbes lents dans le ciel. Oiseau à la fois imposant mais dont la silhouette reste légère, il est l’un des premiers rapaces que l’on apprend à identifier tant sa queue longuement échancrée est caractéristique.

  

Classification

Nom français : Milan royal
Nom latin : Milvus milvus
Embranchement :Vertébrés
Classe :Oiseaux
Ordre : Accipitriformes
Famille :Accipitridés
Genre :Milvus
Espèce : Milvus

A l’étranger :
Danois : Rød glente
Néerlandais : Rode Wouw
Anglais : Red Kite
Finlandais : Isohaarahaukka
Allemand : Rotmilan
Hongrois : Vörös kánya
Italien : Nibbio reale
Norvégien : Glente
Polonais : Kania ruda
Espagnol : Milano real
Suédois : Röd glada

Il existe deux sous-espèces du milan royal. L’une est eurasienne, Milvus milvus milvus, et l’autre circonscrite aux îles du Cap-Vert, Milvus milvus fasciicauda, est au bord de l’extinction.
  
 
Photo : Romain Riols ©

Petite histoire

Jusqu’auxxvie etxviie siècles, le milan royal faisait la voirie dans des villes comme Paris ou Londres. Louis XIII chassait en vol le milan royal à l’aide de faucons gerfauts dans la plaine Saint-Denis et relâchait ses prises par la fenêtre depuis le Louvre après avoir coupé les deux rectrices centrales (premier exemple de marquage !). D’où son nom de milan royal, parce que son vol était réservé à l’équipage royal. Ce devait être un oiseau extrêmement abondant avant l’invention du fusil !
   

Description

Envergure : 145 à 165 cm.
Longueur : 59 à 66 cm.
Poids : 720 g à 910 g pour lele et 800 g à 1010 g pour la femelle.
Dimorphisme sexuel : Il existe un léger dimorphisme de taille chez les adultes, les ailes dule mesurent 475 à 500 mm tandis que celles de la femelle sont plus grandes, de 475 à 530 mm.
Voix : Plutôt silencieux, il peut faire entendre des sortes de miaulements et des cris aigus « hi hi hi ».
du milan royal" href="http://milan-royal.lpo.fr/espece/cri_milan_royal.wav" target="_blank">Cliquer ici pour entendre son cri d’appel.
son extrait des CD "Tous les oiseaux d'Europe"avec l’aimable autorisation de Sittelle.
Durée de vie :
Record de 26 ans pour une femelle.
Habitat : Le milan royal se rencontre dans les milieux ouverts, souvent agricoles.
Reproduction : 2 à 3 œufs en moyenne, pondus en mars-avril, vont être couvés pendant 35 à 40 jours. Les jeunes, élevés pendant deux mois, attendront environ l’âge de 3 ans avant de commencer à se reproduire à leur tour.
Alimentation : C’est un rapace particulièrement opportuniste et très charognard.
Identification : Le milan royal est un rapace très facile à identifier, entre autres grâce à sa longue queue rousse triangulaire, profondément échancrée, typique de l’espèce. La tête est blanchâtre et le plumage brun rouge dessus et roux rayé de brun dessous. Les ailes sont tricolores dessus et on peut observer au-dessous deux fenêtres blanches, situées au niveau des poignets, également caractéristiques du milan royal.
Les jeunes oiseaux sont faciles à reconnaître dans les premiers mois suivant leur envol : l’ensemble du plumage est nettement plus pâle, les couvertures sus-alaires sont terminées par une petite frange blanche et l’iris est sombre.

Distinction milan royal/milan noir

 
 Photo : Romain Riols ©
 
 
Photo : Romain Riols  ©

   A gauche :  milan royal adulte,
   au dessus : milan noir adulte.

 Au vol, il est assez facile de distinguer les deux espèces qui diffèrent par la couleur du plumage (notez les tâches blanches au niveau des poignets chez le milan royal) et la forme de la queue (très échancrée chez le milan royal).

 
 Milan royal adulte - Photo : Romain Riols ©
  
  Milan noir - Photo : Alain Balthazard ©

 
Photo : Romain Riols ©
 
Photo prise en janvier 2005 et présentant à gauche un oiseau né en 2004 avec l’iris sombre,
la tête sombre et les ailes pâles et à droite un oiseau adulte.

Distribution


Répartition
Le milan royal est un oiseau essentiellement européen. En période de nidification, on le rencontre dans les zones tempérées et méditerranéennes occidentales, dans une étroite bande reliant les îles du Cap Vert à la Biélorussie. L'Ukraine constitue sa limite orientale de répartition. Plus à l'ouest, une petite population récemment établie occupe une partie de l'Angleterre.

 
Carte fournie avec l’aimable autorisation de Lynx Edicions (extraite del Hoyo, J., Elliott, A. & Sargatal, J. eds. (1994). Handbook of the Birds of the World. Vol. 2. New World Vultures to Guineafowl. Lynx Edicions, Barcelona).
Carte mondiale de répartition du milan royal.
en jaune : zone de nidification ;
en vert : zone de nidification et zone d'hivernage.

Répartition en Europe

 
Répartition du Milan royal en Europe (réalisation Romain Riols)

Distribution en France

 
Carte extraite de Rapaces nicheurs de France, Jean-Marc Thiollay et Vincent Bretagnolle chez Delachaux et Niestlé.
 

En France, l’aire de répartition du milan royal forme une diagonale allant du sud-ouest au nord-est de la France dont les effectifs se répartissent comme suit : 15 % dans les Pyrénées, 40 % dans le Massif central, 20 % dans le Jura, 15 % dans les zones collinéennes du nord-est de la France (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine et Bourgogne) et 10 % en Corse.


Migration
Le milan royal est un migrateur partiel. Les populations les plus nordiques et les plus continentales traversent l'Europe pour aller hiverner en Espagne et en France et dans une moindre mesure en Afrique du Nord. Les populations méridionales sont en grande partie sédentaires. La majeure partie de la population mondiale hiverne en Espagne où un peu plus de 60 000 individus ont été dénombrés.
 

Effectifs
  • Europe :
    Cinq pays abritent près de 90 % de la population nicheuse mondiale du milan royal : l’Allemagne (12 000 couples), la France (3 000 à 3 900 couples), l’Espagne (1 900 à 2 700 couples), la Suisse (800 à 1 200) et la Suède (800 à 850). Si l'on ajoute la Pologne (650 - 700), le Royaume-Uni (372 - 490) et l'Italie (300 - 400), on obtient la quasi-totalité de cette population mondiale, estimée entre 19 000 et 24 000 couples.

  • France :
    En France, la population nicheuse est estimée entre 3 000 et 3 900 couples (J.-M. Thiollay et V. Bretagnolle, Rapaces nicheurs de France, 2004) soit près de 16 % de la population mondiale !  En hiver, près de 5 000 individus sont présents dans les Pyrénées et dans le Massif central auxquels il faut ajouter la population corse sédentaire. Notre pays est survolé par les importantes populations continentales et nordiques lors des migrations printanière et automnale.
     
  • Evolution des effectifs :
    Grâce à la protection légale de tous les rapaces depuis 1972, le milan royal a pu reconstituer ses effectifs mis à mal par les destructions volontaires. L’aire de répartition s’est considérablement accrue et ce jusqu’à la fin des années 80. Le début des années 90 marque l’amorce d’une diminution qui se poursuit à l’heure actuelle. La régression touche de plein fouet les populations du nord-est de la France, celles du Jura et celles situées sur les franges nord et est du Massif central. Les régions du centre, du sud-ouest et de la Corse sont épargnées.
    Le suivi de la migration sur le col d’Organbidexka illustre parfaitement cette régression des populations :
      
    source : Jean-Paul URCUN (Organbidexka Col Libre).

    En Europe, les pays qui abritent les plus grosses populations sont eux aussi affectés : l’Allemagne (12 000 couples) et l’Espagne (3 500 couples). A contrario, l’espèce est en augmentation au Royaume-Uni, en Suisse et en Suède.

     

Statuts


Le milan royal, comme toutes les espèces de rapaces, est protégé en France selon la loi du 10 juillet 1976 (arrêté d’application du 17 avril 1981) relative à la protection de la nature.

De plus, il figure en annexe I de la Directive « Oiseaux » (n° 79/409 du 6 avril 1979). Cette directive européenne s'applique à tous les Etats membres de la Communauté depuis le 6 avril 1981. Elle vise à assurer la protection de toutes les espèces d'oiseaux désignées en annexe I de la dite Directive et elle permet la désignation de Zones de protection spéciales qui sont destinées à renforcer le réseau Natura 2000.

Il figure également en annexe II de la Convention de Berne qui a pour objet d'assurer la conservation, au niveau européen, de la flore et de la faune sauvages et de leurs habitats naturels, notamment des espèces et des habitats dont la conservation nécessite la coopération de plusieurs Etats.

De plus, en tant qu’espèce migratrice, la Convention de Bonn (de l'acte" href="http://europa.eu.int/smartapi/cgi/sga_doc?smartapi!celexplus!prod!DocNumber&lg=fr&type_doc=Decision&an_doc=1982&nu_doc=461" target="_blank">82/461/CEE du Conseil, du 24 juin 1982) lui accorde un statut de protection à l'échelle mondiale. Comme l’ensemble des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, il est protégé par la CITES ou encore Convention de Washington. Cette « Convention sur le Commerce International des Espèces » est un accord international entre Etats qui a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.

Etant donné que la totalité de la population mondiale est située en Europe et que les populations ont diminué ces dernières années dans les pays bastions (Allemagne, France et Espagne), le milan royal a été reclassé en 2004 en catégorie 2 des espèces européennes à statut de conservation défavorable (SPEC 2, « Species of European Conservation Concern ») d’après les critères de Birdlife International.

Pour les mêmes raisons, l’espèce figure sur la liste rouge UICN. Son statut a été réévalué en 2005 : auparavant considéré comme étant une espèce de préoccupation mineure, il fait aujourd’hui partie des espèces quasi-menacées dans le monde, c’est-à-dire des espèces qui peuvent être considérées à court terme comme étant « en danger » ou « vulnérable » si leur situation ne s’améliore pas dans les années à venir (source : Birdlife International, 2005).

En France, le statut déterminé en 1998 est obsolète et doit être remis à jour. Compte-tenu des derniers changements de statut sur les listes rouges européenne et mondiale, il faut dorénavant considérer le milan royal comme une des espèces les plus menacées de France, étant donné que notre pays abrite le quart de la population mondiale.